Une relique en or millénaire retrouvée en Chine
Chez Orobel on aime bien vous parler des découvertes archéologique concernant l’or, et une des dernières belles trouvailles s’est passée il y a pas longtemps en Chine. La relique découverte est potentiellement un important objet historique et religieux, et elle est tout en or en prime.
Selon un article publié récemment dans la revue Chinese Cultural Relics, l’équipe a trouvé un fragment de crâne caché à l’intérieur d’une relique en or vielle de mille ans, enterrée sous un temple à Nanjing.
Des gravures sur la petite poitrine disent que le morceau de l’os pariétal, qui forme la partie supérieure d’un crâne humain, appartiendrait à Siddhartha Gautama – le fondateur vénéré du bouddhisme. Mais cette dernière affirmation est à prendre avec des pincettes, car beaucoup de restes d’objets et des restes, ayant appartenus à une personne importante d’un culte, ont été retrouvés mais se sont avérés comme des faux dans l’immense majorité des cas. Et les rares autres cas sont des proclamations tout simplement invérifiables.
Coté religieux à part, il s’agit néanmoins d’une l’œuvre monumentale. L’objet mesure près de 1,2 mètre de long et est fabriqué en or, en argent et en bois. Il est également recouvert de cristaux, de pierre d’agate et de gemme de lapis lazuli. Il y a sur les parois des illustrations de la vie de Siddhartha Gautama, plus connu sous le nom de Buddha en occident, et des textes en chinois traditionnel racontant les scènes.
La répartition des restes du chef spirituel daterait du troisième siècle avant J.C., un des monarques d’Inde de l’époque avait fait construire des temples bouddhistes pour y faire recueillir les fragments restants. Certains écrits mentionnent des contacts entre l’Inde, la Grèce et la Chine autour de ce projet, qui avait pour but premier de répandre l’enseignement bouddhiste.
La relique était enterrée sur un site archéologique de Nanjing qui aurait été l’emplacement d’un stupa. Les inscriptions, le type d’artisanat et les parchemins découverts parmi les décombres semblent indiqués que le bâtiment datait approximativement du début 11ème siècle après jc. Les textes apportent aussi des précisions sur les fragments du Bouddha envoyé par l’empereur Ashoka il y a plus de deux milles ans de cela. Sur les 84 000 (oui, 84 000) morceaux envoyés à l’époque, la Chine en aurait reçu 19.
Ça peut paraître, mais il y a plusieurs facteurs à prendre en compte :
- Le chiffre astronomique de 84 000 fragments est probablement une grosse exagération de l’époque pour entrer le fait dans la légende.
- L’empire du milieu n’a été ouvert sur l’extérieur qu’à de très rares périodes, et même pendant ces périodes le pays préférait rester fermer sur lui-même.
- Il n’y a pas vraiment de route naturelle entre le sous-continent indien et la région de la Chine actuelle. Par voie terrestre il y a la chaine de montagne de l’Himalaya qui bloque la route, et par voie maritime la péninsule malaise force à faire un grand détour.
Au final, les bouddhistes chinois considèrent l’artéfact comme sacré, qu’importe si il est authentique ou non. Car c’est la preuve de la présence du bouddhisme en Chine depuis longtemps et de façon continue, contrairement à ce que la propagande chinoise essaye de faire croire.