Obama donne le feu vert pour la ruée vers l’or dans l’espace
Le Président américain a autorisé l’exploration minière par les Américains des astéroïdes et de la lune. Le but : y extraire de l’or, du platine et divers autres métaux précieux.
Nous sommes à l’aube d’une prochaine ruée vers l’or. Mais l’humanité va cette fois-ci conquérir… l’espace ! Celui-ci possèderait des gisements prometteurs, notamment les astéroïdes qui font rêver les orpailleurs modernes.
Après le Gold Act… le Space Act !
Barack Obama a en effet promulgué le « Space Act » hier, loi stipulant que tout matériau trouvé par un citoyen américain ou une entreprise américaine sur un astéroïde ou sur la Lune lui appartiendra. Les États-Unis rompent ici avec l’idée que l’espace appartient à tous et qu’il doit être exploré à des fins scientifiques et dans l’intérêt de tous.
« L’Amérique se dote du même cadre légal qui a permis de créer les grandes économies de Histoire » a déclaré Barack Obama.
Ce « Space act » est une première mondiale, et l’espace devrait vite se transformer en terrain qui devrait donc transformer l’espace en terrain de jeu commercial. Les entreprises et les investisseurs se frottent déjà les mains. Les stars de la Silicon Valley lorgnent déjà depuis un petit moment du côté des étoiles. Jeff Bezos (Amazon) et Elon Musk (Tesla) ne cachent pas leurs ambitions en la matière. Mais ils ne sont pas les seuls.
Les prochains géants de l’extraction minière dans l’espace.
Planetary Ressources, une discrète société américaine qui compte Larry Page, Eric Schmidt (Google) et James Cameron parmi ses actionnaires développe déjà des satellites d’exploration minière des astéroïdes. De même que Deep Space Industries qui prévoit de lever 3 millions de dollars en février prochain et dont le patron n’a pas manqué de remercier le président américain pour sa loi.
Nous avions déjà consacré un article à l’époque au sujet de Planetary Ressources : Faire fortune en exploitant la galaxie.
Cette société américaine devrait envoyer des engins spéciaux dès 2018 pour rapporter sur Terre des échantillons de minerai stellaire afin de les analyser. La Nasa a identifié 1.500 astéroïdes facilement accessibles, dont 10% pourraient être riches en ressources minières (Nickel, fer, or, platine…).
Lire aussi : quelle quantité d’or est présente dans le noyau de la terre ?
Et ces gisements seraient colossaux :2 milliards de tonnes de minerai de fer ou de nickel sur un astéroïdes d’1km de long, soit plus que la production mondiale terrestre sur une année (1,6 milliard de tonnes en 2010).
Selon certaines prévisions, il ne resterait que 78 ans de réserves mondiales de minerai de fer (au rythme d’exploitation actuel). Les experts estiment en tout cas que les richesses qu’on peut trouver sur la Lune ou les astéroïdes seraient aussi importantes pour les activités spatiales du XXIème siècle que l’ont été les gisements de fer du Minnesota pour l’industrie automobile aux États-Unis au siècle dernier.
Quel impact de ce projet sur le cours des métaux précieux ?
Le cours des métaux, notamment le prix coté en bourse de l’or, l’argent et le platine guideront les décisions d’investissements. Des prix élevés sur les métaux précieux rendraient les coûts d’extraction plus rentables.
Lire aussi : Comprendre comment fonctionne le cours de l’or.
Quoi qu’il en soit les premières missions de prospection devrait commencer en 2017. Elles devraient durer deux ans.
Objectif : confirmer les informations actuellement disponibles. Les premières extractions pourraient débuter au début des années 2020.
Les pionniers de cette ruée vers l’or continuent par ailleurs à faire du lobbying auprès des gouvernements étrangers susceptibles de leur mettre des bâtons dans les roues pour qu’ils deviennent leurs clients. L’idée c’est qu’ils fassent comme Obama et qu’il adoptent des lois similaires au « Space Act ».