Le Livret A est-il toujours un bon placement ?
Le Livret A, compte d’épargne réglementé de Droit français figure comme le placement le plus utilisé en France. Toutes les banques le proposent depuis Janvier 2009, mais sa performance s’effrite peu à peu au fil du temps.
Comment est né le Livret A ?
Les motivations de sa création par Louis XVIII en 1818 étaient de solder la crise financière léguée par les guerres napoléoniennes. Selon Georges Constantin, pendant cette période, l’État a dilapidé l’épargne publique, la considérant comme sienne.
Il était également une volonté d’initier, dans une optique de prévoyance, les populations laborieuses au geste du dépôt en banque, à une époque où n’existent ni système de protection sociale ni titre d’épargne accessible au plus grand nombre.
Définitivement dématérialisé depuis le 31 Mars 2005, il se présentait auparavant sous forme d’un livret papier. Fin Avril 2014, l’épargne déposé sur ce livret atteignait le montant de 268,7 Milliards d’euros.
Un Placement qui perd de son attrait.
Les épargnants ont déjà retirés plus de 2,6 milliards d’euros, dont 440 millions d’euros de capitaux qui ont fuit de ce placement le mois dernier. Bien que le rythme de décollecte soit moins soutenu qu’en début d’année, il n’empêche que le bilan annuel est déjà lourd. Sur 5 mois, les retraits cumulés atteignent 2,62 milliards d’euros.
Son taux d’intérêt de 1% net par an depuis le 1er Août 2014 fait donc de plus en plus fuir les épargnants. Le taux devrait être maintenu à 1 % cet été, si le gouvernement renouvelle son soutien artificiel au livret. Car sans le soutien du gouvernement et en appliquant strictement sa formule, le livret A ne devrait rapporter que 0,25 %.
De plus, le livret A ne constitue pas une réserve de valeur, puisque celui-ci sert essentiellement à financer les logements sociaux. Le taux de rendement de ce placement est donc à son plus bas depuis sa création, et son plafond reste une limite (22 950€)
Reste donc à choisir entre une réelle réserve de valeur qui existe depuis plus de 5000 ans ou un placement dont le taux est virtuel et ne s’appuie que sur des remaniements gouvernementaux.