La bourse de Shangaï dégringole éclipsé par la crise Grecque
L’Europe a actuellement les yeux viré sur le référendum Grec et sa place dans la zone euro. Pendant ce temps, l’Asie assiste peut-être à l’éclatement d’une bulle spéculative. La Bourse Chinoise a dégringolé de plus de 20 % en seulement quelques séances.
Après plus d’un an de records à la hausse, le marché chinois a perdu plus de 20% en quelques séances. Les actions chinoises capitalisaient à plus de 10.000 milliards d’euros, et sont devenus fortement volatiles.
On a donc bel et bien assisté à une survalorisation des actifs de l’indice composite de la Bourse de Shangaï, qui a atteint le point culminant de 5166 points le 12 juin dernier. L’indice est passé sous les 4000 points en seulement deux semaines (du 15 juin au 1er juillet). Il cote aujourd’hui à 3686.92 points.
Des marchés extrêmement volatile
Les séances de mini-krach intraday sont suivies par des séances de rebonds parfois tout aussi forts.
« Les Bourses de Shanghaï et Shenzhen ont vécu vendredi une folle journée, la pire depuis 2008 »
notait ainsi Le Figaro en fin de semaine dernière, alors que le Shanghai Composite terminait la séance en baisse de 7,4%.
Pour essayer d’enrailler la panique, la banque centrale chinoise a décidé de baisser ses taux court-terme à un an samedi dernier, de 25 points de base (0,25%) sur les prêts (désormais à 4,85%) et les dépôts (désormais à 2%). Il s’agissait de la quatrième baisse en huit mois.
Spéculation des particuliers
Bien que la croissance du pays s’est fortement ralentis ces douze derniers mois, l’engouement des particuliers pour les investissements en Bourse a été très fort.
« Les indicateurs restent moroses et la conjoncture continue de s’assombrir, sur fond de demande intérieure terne, de net repli des échanges extérieurs et de contraction continue du secteur manufacturier »
rappelait ainsi Le Monde en début de semaine.
Malgré le décrochage du marché chinois, les valorisations des actions restent encore à un niveau élevé. le SSE Composite a été marqué par une hausse de 100 % en un an, partant d’une base de 2000 points.
Comme l’expliquaient Les Echos il y a 15 jours :
Ce sont les particuliers qui ont porté la Bourse chinoise à bout de bras depuis mi-2014. Encouragés par la politique très accommodante de la banque centrale chinoise sur les taux, ils n’hésitent pas à s’endetter pour jouer en Bourse.
5 % de la capitalisation boursière en Chine se fait à crédit, et une transaction sur cinq se fait en empruntant. Rien qu’en mai dernier, environ 15 millions de comptes titres ont été ouverts par les Chinois ».
Comme nous le notions il y a 15 jours, ce type de comportement des investisseurs est symptomatique d’une période de bulle spéculative.
Pour autant, l’indice de la Bourse de Shanghai reste relativement loin de son ancien sommet de 2007 (6000 points), niveau déjà atteint à cause d’une intense spéculation, cette fois-ci de la part des investisseurs étrangers voyant dans la Chine un eldorado de forte croissance à long terme.
Sources : Boursorama