L’histoire des monnaies en or de la Grèce
Cet article présente l’histoire de la grèce et de la dévaluation monétaire apparu dans la cité d’Athènes durant la guerre de Sparte.
L’histoire d’Athènes et de l’utilisation de l’or comme unité monétaire.
Les grecs mirent en place leur première société de marché libre, une forme de prototype de la démocratie.
Athènes était à l’époque une ville reconnu pour son architecture. C’était la première forme de société a posséder un système de taxe sur le travail. La prospérité d’Athènes leur permit de créer de grandes œuvres d’art et d’atteindre un niveau d’architecture et d’ingénierie que le monde n’avait encore jamais vu.
L’or et l’argent ont été les unités monétaires prédominantes durant plus de 5000 ans.
Ils devinrent réellement une forme de monnaie entre 600 et 630 avant Jésus Christ, date à laquelle ils furent frappés sous forme de pièces d’unité de poids égale en Lydie.
Chaque pièce possédait le même poids et la même taille. Cela rendait ainsi la monnaie interchangeable, et l’or devint ainsi utile en tant qu’unité de compte.
Lire aussi : l’or l’emportera toujours sur la monnaie papier, explication ici.
On pouvait ainsi donner un prix, et donc une valeur à un produit ou un service quelconque en définissant un certain nombre de pièces d’or ou d’argent.
L’unité et le nombre était le même pour tout le monde. Les pièces d’or et d’argent rendirent ainsi les échanges plus faciles.
La Guerre du Péloponnèse et les débuts de la dévaluation monétaire
Que s’est t’il donc passé ? Les Athéniens furent impliqués dans la guerre du Péloponnèse, une guerre avec la cité de Sparte. Leur système monétaire commença alors à rencontrer des problèmes.
Tout d’abord, la guerre fit perdre l’accès aux athéniens à leurs mines d’or et d’argent. Mais dans le même temps, les athéniens payaient leur armée en marche, à des milliers de kilomètre d’Athènes, avec les monnaies en or et en argent de la cité : une déflation commença à apparaître.
C’est ainsi qu’ils commencèrent à dévaluer leur monnaie pour payer la guerre !
En récoltant 1000 pièces d’or issus des taxes de la cité, les Grecs refondaient leurs monnaies en or en rajoutant lors de la fonte 50 % de cuivre. Ils pouvaient ainsi frapper 2000 pièces.
On voit parfaitement ici le scénario déflationniste : les grecs récupéraient 1000 pièces pour fabriquer et dépenser 2000 pièces. On appelle cela de nos jours un déficit budgétaire.
Source : Youtube, Mike Maloney, Hidden Secret of Money, episode 2
A cela s’ajoutait les dépenses publiques, très élevées à l’époque, notamment la construction du temple d’Athènes, qui fut finit en plein milieu de la guerre de Sparte.
Les gens prirent ainsi les nouvelles monnaies en circulation en fonction de leurs valeur faciale. Les pièces en cuivre étaient dépensaient et circulaient énormément, les pièces en or et en argent comme les statères étaient conservées. Elles devinrent de plus en plus rares jusqu’à disparaître progressivement.
Soudainement, il fallait tout un tas de pièce en cuivre pour acheter ou échanger contre une pièce en or ou en argent. C’est la toute première fois dans l’histoire que l’or et l’argent ont un prix, une valeur.
Lire aussi : le ratio Or/Argent.
Pourquoi la dévaluation monétaire a entrainé la chute de la Grèce Antique ?
Avant cela, tout était mesuré en poids d’or ou d’argent. Mais les Grecs taient alors à un niveau d’orgueil si démesuré qu’ils se sentaient comme supérieurs, ne pouvant faire d’erreur en ce qui concerne leur système en vigueur.
L’expansion de la guerre dans l’empire Grec, la dégradation de leur monnaie entraina une hyper-inflation. Leurs pièces d’or et d’argent ne devinrent rien d’autre que des morceaux de cuivre.
De ce fait, Athènes finit par capituler face à Sparte en 404 av J.C.
Extrait du « Plays of the Greek Dramatists, p 344
« I have often noticed that there are good and honest citizens in Athens, who are as old ggold is to new money. The ancient coins are excellent in point of standard ; they are assuredly the best of all moneys ; they alone are well struck and give a pure ring ; everywhere they obtain currency, both in Greece and in strange lands, yet wemake no use of them and prefer those bad copper pieces quite recently issued and so wretchedly struck.
Exactly in the same way do we deal with our citizens. If we know them to be well-born, sober, brave, honest, adepts in the exercises of the gymnasium and in the liberal arts, they are the butts of our contumely and we have only a use for the petty rubbish, consisting of strangers, slaves…»
Ceci est donc le premier exemple reconnu à traves l’histoire de la plus grande dévaluation monétaire.