La ruée vers l’or de Macron: la France complote pour récupérer le commerce d’or de Londres grâce au Brexit
La France renoue une rivalité historique avec la Grande-Bretagne en essayant de s’accaparer un part du commerce mondial de l’or qui est à Londres.
Les experts suggèrent que Paris pourrait redevenir «un marché clé pour l’or» après que la Banque de France a révélé une nouvelle gamme de services en métaux précieux avec JP Morgan. Cela inclut les swaps, les locations de stock d’or et les dépôts en or pour les banques centrales mondiales qui, jusqu’à présent, n’étaient disponibles qu’à Londres.
Paris était autrefois un acteur clé du commerce de l’or au 19e siècle, lorsque la pièce en or Napoléon de 20 francs faisait concurrence acharnée aux souverains en or britannique. La France est actuellement le cinquième plus grand stock d’or des banques centrales, avec environ 2 435,4 tonnes d’or dans ses réserves officielles. La banque de France vendu 516 tonnes de ses réserves d’or pour 7,8 milliards d’euros entre septembre 2004 et septembre 2009. Sylvie Goulard, gouverneur adjoint de la Banque de France, a affirmé que Paris cherchait à se réaffirmer comme une force incontournable sur le marché international des lingots d’or.
Elle a écrit dans « Alchemist », le journal interne de la London Bullion Market Association (LBMA): «Bien que ces services d’investissement dans l’or n’aient jusqu’à présent été proposés à Londres, il est récemment devenu possible pour la Banque de France de les proposer également Paris. « En conséquence, Paris pourrait progressivement redevenir un marché clé pour l’or. » Les plans pour une relance de Paris dans le commerce de l’or se sont concrétisés avant le référendum sur l’UE, mais Emmanuel Macron a été impitoyable dans sa quête de traquer ouvertement les affaires de Londres, alors que les négociations sur le Brexit continuent de se dérouler sans laisser de traces.
Le président français a annoncé plus tôt cette année son intention de faire de Paris le plus grand centre financier d’Europe, en capturant les talents du secteur bancaire prospère de Londres. Paris aurait été la «plus agressive» des capitales de l’UE pour persuader les banques d’établir en France leur base opérationnelle après leur départ de Grande-Bretagne. Paris a déjà remporté l’appel d’offres pour devenir le nouveau siège de l’Autorité bancaire européenne, qui quittera Londres après le Brexit.
Tandis que des banques telles que JPMorgan et Bank of America ont déjà annoncé leur intention de transférer certaines activités dans la capitale française.
En février, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré: «L’un de nos objectifs est de faire de Paris le plus grand centre financier d’Europe. «JP Morgan, Bank of America et Goldman Sachs souhaitent développer leurs bureaux en France. ». Et ajoutant « La France veut jouer un rôle clé dans l’importante finance verte. »
Dans le cadre du plan de M. Macron « de faire de Paris la plus grande place financière d’Europe », M. Le Maire s’est également engagé à promouvoir la « croissance solide » de la France, à créer de nouveaux emplois et à accélérer les réformes dans l’enseignement et la formation professionnelles. Le mois dernier, il a été annoncé que la banque d’investissement japonaise Nomura envisageait de devenir, après le Brexit, une plaque tournante du crédit en Europe. Le choix de Paris se serait concrétisé après une « offensive de charme constante » menée par la France au cours des 18 derniers mois, ont déclaré des cadres supérieurs d’une autre banque japonaise au Financial Times. Nomura emploie environ 2 300 personnes à Londres après l’ouverture de son siège dans la capitale par le chancelier George Osborne en 2011.