Nous sommes dans une situation pire encore qu’en 2008. En choisissant de sauver les banques privées plutôt que de les laisser faire faillite, nos dirigeants n’ont fait que retarder et aggraver la future crise qui emportera avec elle tout le système financier. Les banques centrales du monde entier ont adopté des politiques monétaires « accommodantes », à coups de taux zéro et d’ « assouplissement monétaire » (quantitative easing).

Ces nouvelles liquidités qui ne sont que de la dette nouvellement créée sont allées gonfler les actifs financiers, créant 3 bulles qui sont aujourd’hui particulièrement inquiétantes : les obligations d’Etat (bons du Trésor), les actions et le dollar.

En 2015, deux événements majeurs auraient pu déclencher la prochaine crise. Le premier a été l’abolition surprise du cours plancher 1€ pour 1,20 CHF par la Banque nationale de Suisse (BNS), le second est le krach sur le cours du pétrole. En fait, les conséquences de ces deux événements ne se sont pas encore réellement et concrètement manifestées.

Mais cela n’a pas l’air d’inquiéter les marchés. Il faut dire que 15 banques centrales ont baissé leur taux directeur en seulement 4 mois, pas de quoi calmer l’euphorie ! Il est difficile de prévoir exactement ce que sera l’événement déclencheur, mais tôt ou tard il y aura une prise de conscience des investisseurs. A ce moment-là, la valeur de tous les actifs financiers adossés à de la dette plongera, entraînant une série de faillites en chaîne.

Bien sûr, les banques centrales essaieront de les renflouer en créant davantage de monnaie… mais cela ne servira à rien et la base même du système financier, la monnaie elle-même, s’effondrera. A ce moment-là, il y aura ceux qui auront de l’or et ceux qui n’en auront pas.

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