Une bacterie pouvant fabriquer de l’or.
Des chercheurs ont mit en lumière une bactérie produisant des micros-pépites d’or afin de protéger d’une couche solide sa propre cellule.
Delftia acidovorans… C’est le nom de cette bactérie possédant la capacité de précipiter les ions d’or en suspension dans l’eau pour créer des structures solides.
Sur le photo ci-dessous, un amoncellement de petites pépites d’or. Celles-ci n’ont pas été trouvées dans une rivière ou dans un mine, mais ont bel et bien été produites par une bactérie. Les scientifiques Kashefi et Brown (Michigan State University) avaient déjà découvert cela auparavant, mais ne connaissaient pas précisemment son mécanisme de production.
En analysant la surface des pépites d’or formées, les chercheurs canadiens de l’université McMaster de Hamilton ont découvert non seulement la présence d’un film micro bactériens mais aussi qu’une seconde bactérie cohabitait avec la première : Cupriavidus metallidurans.
Les ions d’or solubles – normalement invisibles à l’oeil nu – que l’on retrouve dans l’océan et dans d’autres cours d’eau naturels sont normalement très toxiques. Certains sont d’ailleurs utilisés en pharmacie pour leur valeur bactéricide
Une culture intensive du métal jaune en laboratoire ne serait cependant pas imaginable. On ne trouve que 5 milligrammes d’or sous formes d’ions solubles par mètre cube d’eau de mer, soit 200 000 mètres cube d’eau pour récupérer un kilo d’or.
« Vider les océans n’est pas une option et la manœuvre coûterait de toute façon trop chère. En fonction des cours de l’or, le procédé est sans intérêt.
Mais la découverte de cette particule pourrait cependant être bénéfique à l’industrie aurifère.
En l’injectant dans les sous-sols, on pourrait imaginer qu’elle puisse agglomérer ces particules et ainsi, accroître les rendements des mines et donc diminuer les coûts d’extraction. Cela aurait pour conséquence de faire baisser la pollution générée par l’activité d’extraction.
Source : revue britannique Nature Chemical Biology